lundi 26 août 2019

La place du lavoir

Dans notre série « les cartes postales du vieux Bouzillé », nous voici au bas de la rue des Mutreaux, face à la place du Maréchal Joffre, appelée autrefois la place du lavoir. 
En effet, à cet emplacement existait un lavoir, alimenté par le ruisseau du Chaput, creusé dans la deuxième partie du XIXème siècle. En 1955, il a été remplacé par un lavoir en ciment, lui-même démoli en 1977, lorsque les machines à laver ont fait une entrée en force dans les maisons du bourg. A la place, le parking a été tracé.
 
De prime abord, le paysage n’a pas beaucoup changé. L’église domine majestueusement cette partie du bourg. 
A gauche de la photo, se dresse toujours la belle maison construite pour sa fille par Théophile Brochet dont on retrouve les initiales TB sur les ferrures de la cheminée.
Pourtant, toute une activité commerciale et artisanale a disparu de ce quartier du village. Il y a bien longtemps que l’hôtel-restaurant tenu par P. Morinière dans la maison Brochet a fermé ses portes. Il en reste une inscription « hôtel » sur la façade nord, du côté de la supérette.
Au milieu de la photo, n’existent plus les ateliers de Mélie Goguet, une forte femme, veuve de guerre. Ses ouvrières ont travaillé d’abord pour le cartonnage de l’entreprise Giraudet d’Ancenis puis pour l’usine de chaussures de la Sacair de Saint Macaire en Mauges.
A droite de la photo, près de la charrette, Pierre Plard exerçait la profession de forgeron. Après la guerre 39-45, la forge a été transférée entre la rue d’Anjou et la rue de Verdun.

samedi 3 août 2019

Comme on fait son lit, on se couche !

En général, autrefois, les fermes vivaient en autarcie surtout pour la nourriture mais aussi pour la literie.
Les lits campagnards étaient ainsi composés :
  • Un grand sac en forte toile,  coutil,  rempli de paille,  paillasse,  ou de balle d’avoine plus douce que celle du blé,  balline,
  •  Un deuxième sac plein des duvets séchés des volailles, couette. Les oreillers étaient aussi bourrés des petites plumes et étaient recouverts d’une ensouillure, taie. Les draps de grosse toile étaient tissés avec de la filasse, fibres extraites de l’écorce du chanvre broyé,
  •  Un matelas, couvre-pied,garni de laine de mouton cardée. 
Quand c’était nécessaire, la ménagère faisait mettre de côté paille ou balle au moment des batteries et avait soin de faire sécher le duvet des volailles qu’elle sacrifiait pour un repas.

Le tout était posé sur des lattes de bois épaisses et solides. Au-dessus du lit, une barre de fer soutenait un baldaquin ciré comme le bois du lit. Des rideaux y étaient accrochés et, le soir, on les fermait pour protéger l’intimité, le sommeil des dormeurs et garder une chaleur toute relative dans les grandes pièces de l’époque chauffées simplement par la cheminée dans la journée.