lundi 14 octobre 2019

Les conscrits

A Bouzillé, comme dans la plupart des communes de la région, la bringue des conscrits était une véritable institution.
Petit rappel pour commencer, les conscrits et les conscrites sont les garçons et les filles nés la même année.
La bringue se déroulait l’année des dix-huit ans : c’était une semaine passée à parcourir la commune, le plus souvent fortement alcoolisé(e)s.
Il y avait tout un cérémonial. D’abord la plaque portant l’année de la classe : sur la photo, ce sont les garçons de la classe 1951, c’est-à dire ceux qui sont nés en 1931. Ensuite, la bourse fabriquée par l’aînée des filles de la classe et portée par l’aîné des garçons. Enfin, les chapeaux décorés de rubans tricolores. 

Les reconnaissez-vous ?
La joyeuse troupe déambulait en poussant ou en tirant une carriole destinée à recueillir, au hasard des maisons visitées, des œufs, parfois des poules ; le peu d’argent était placé dans la bourse.
Les conscrits mangeaient chez les conscrites et, le soir, la paille des granges était bien utile pour récupérer des abus de la journée. 
A la fin de la semaine, conscrits et conscrites se retrouvaient pour passer un bon moment autour d’un bon repas. Parfois, il arrivait que la conscrite qui avait confectionné la bourse invitait chez elle ses conscrits qui, en retour, lui offraient un cadeau.

A Bouzillé, la classe 70, Guy Alligand, Serge Augusseau, Claude Guilbault et André Poupard a été la dernière à entretenir cette tradition, bien avant que le président Jacques Chirac, en 1997, ne suspende la conscription et, par la même, supprime le service militaire obligatoire.



  En haut de la photo :
Roger Chauvière, Jean Lefort, Robert Vincent, Hubert Tobie
En bas : 
Guy Fillion, Serge Viau, Marcel Lemâle

vendredi 4 octobre 2019

De la chaussure à Barbe bleue

La traditionnelle sortie de l’association s’est déroulée le samedi 7 septembre. La matinée a été consacrée au très intéressant Musée de la Chaussure à Saint André de la Marche. Le guide a su capter l’attention des participants en détaillant les différentes étapes de la fabrication de la chaussure. Cette activité a longtemps marqué la vie des Mauges : la plupart des villages avaient leur usine de « godasses ». Les Buzilliacéens se souviennent de l’usine en face l’église qui dépendait de la Sacair de St Macaire en Mauges. Maintenant la fabrication a pratiquement disparu dans la région : dommage quand on sait que 500 millions de paires de chaussures sont vendues en France chaque année !


A quelques kilomètres, le château de Tiffauges : deuxième étape de la randonnée. Cette redoutable
forteresse a appartenu, au début du XVème siècle à Gilles de Rais, compagnon de Jeanne d’Arc, assimilé à l’horrible Barbe Bleue des contes de notre enfance. Films, conférence, combats de chevaliers, démonstrations de machines de guerre du Moyen Age dont le fameux « couillard », il n’en fallait pas plus pour occuper l’après-midi.
Les participants, ravis de leur journée, ont déjà inscrit à leur calendrier la prochaine sortie en 2020.