lundi 18 mars 2019

La Mauvoisinière, épisode 2 - Les Gibot

Luc-Anatole de Gibot, un homme qui dépense
sans compter

C’est en 1764 que René-Louis de Gibot achète les 650 hectares du domaine de la Mauvoisinière à Anne-Marie Subleau. Son cousin Luc-René de Gibot en prend possession avant la Révolution. Mais il ne voit pas d’un bon œil les bouleversements qui s’annoncent ; aussi dès 1791, il décide, avec sa famille, d’émigrer en Allemagne. Ayant peur de voir ses biens confisqués, il cède la Mauvoisinière à son régisseur, Pierre Béranger qui lui rendra ses biens en 1814.

Son fils, Luc-Jean de Gibot a été maire de Bouzillé. On lui doit la construction de l’école publique. C’est lui qui fera édifier, en 1846, dans le square de Gibot, la chapelle Sainte Sophie qui abrite les corps de la famille. Il amasse une fortune considérable qui est partagée, à sa mort, entre ses deux enfants, Sophie-Nathalie et Luc-Anatole. Ce dernier prend le titre de marquis et dissipe joyeusement l’héritage paternel. Il décède en 1873 laissant sa veuve Mary-Jane Mac Allister. Ce sera l’objet d’un prochain article du blog.

La Mauvoisinière, épisode 1





Après la Bourgonnière, dont nous avons parlé dans un article précédent du blog, voici l’autre château de Bouzillé, la Mauvoisinière, l’un des rares de la contrée à avoir échappé aux destructions des guerres de Vendée.
Au Moyen Age, c’était un simple manoir fortifié. L’une des châtelaines en fut Catherine, sœur du poète de Liré, Joachim du Bellay.
C’est au XVIIème siècle, que la demeure actuelle a été construite, sur un plan attribué au grand architecte Mansart. Longtemps, la légende a prétendu que les jardins à la Française auraient été dessinés par Le Nôtre, le génial ordonnateur du parc de Versailles. Il n’en est rien : c’est plus tard dans les années 1830 que le comte Luc-Jean de Gibot a créé le parc de 41 hectares.
Les statues qui ornaient le domaine venaient du château de Richelieu. Elles ont été vendues au marquis Luc-Anatole de Gibot par M. Chapeau. Ces statues ont été dispersées lors de la vente de la Mauvoisinière dans la deuxième partie du XXème siècle.