dimanche 20 décembre 2020

Les grandes Rheinières




Si vous vous promenez sur la route qui relie la Braudière à la Boisardière, vous ne pouvez manquer l’une des plus belles demeures du patrimoine buzilliacéen : les Grandes Rheinières.

On trouve le lieu orthographié de plusieurs façons. La carte de Cassini, à la fin du XVIIIème siècle l’écrit Rignières. On va trouver plus tard les Rinières, les Resnières, les Rainières ou les Reinières.

Il n’est pas étonnant que cet ensemble ait attiré les notables de Bouzillé et des environs. La plus ancienne trace d’occupation date du milieu du XVIIIème siècle avec Marie Goyneau de Saint Martin. En 1781, Brichet, président du grenier à sel de Saint Florent le Vieil y est établi. Il est remplacé, au début de la Révolution, par Louis Delaunay, trésorier au district de Saint Florent, puis par un nommé Chicoteau, homme d’affaires des moines de Saint Florent.

En 1810, on trouve trace, aux archives, du maire de Bouzillé, Joseph d’Andigné. En 1817, il est fait mention de François Mangar, notaire. Au début des années 1820, les Sioc’han de Kersabiec s’installent aux Grandes Rheinières. (Nous reparlerons de cette famille dans un prochain article).

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, c’est la résidence de Théophile Angebault qui gère les fours à chaux de Bouzillé avec les frères Gontard. En 1883, les archives signalent la naissance aux Grandes Rheinières de Yvonne Allard de Grandmaison dont l’arrière-grand-père était receveur de gabelle à Amboise.

Au début du XXème siècle, c’est une autre famille Allard qui occupe les lieux. Beaucoup se souviennent de Jean et de sa fille Marie-Thérèse. Depuis quelque temps, un jeune couple a entrepris des travaux de restauration qui vont permettre aux Grandes Rheinières de retrouver leur splendeur d’antan.