Dans notre série de cartes postales, voilà un paysage qui n’a pas
beaucoup changé. Il manque les lignes électriques : cette photo a donc été
prise avant la guerre de 1914.
Le calvaire a été édifié en 1851 et payé
par les membres du conseil municipal de l’époque. Une inscription en latin
sur le socle In hoc signo vincemus qui signifie Par ce
signe (la croix) nous vaincrons !
Comment expliquer cette déclaration
belliqueuse ? Il faut se replonger dans le contexte politique de l’époque.
En 1848, le roi Louis-Philippe a été chassé et la Deuxième République a
été proclamée. La chute du roi n’a pas été appréciée par les conseillers
royalistes, en particulier par le comte Luc-Jean de Gibot qui était
jusque là le maire. Le rôle du comte a été d’autant plus grand dans cette
construction que c’est son régisseur, Oger de l’Isle, qui occupe
maintenant le poste de maire.
Sur le socle sont gravés les noms des
conseillers qui ont participé financièrement à cette élévation. Deux
exceptions : un conseiller a refusé de payer : Benjamin Poilâne,
tonnelier dans le bourg. A l'inverse, Edouard Chupin, médecin à
Montrevault, qui n’était pas conseiller, s’est associé aux membres du conseil.
Alors pourquoi ce nom la croix de
Gibot ? Le calvaire s’étant abattu sans qu’on sache pourquoi, il a
été relevé en 1877 par la marquise Mary-Jane de Gibot, née
Mac Allister et veuve de Luc-Anatole de Gibot.
L’entourage a disparu quand a eu lieu, dans le terrain à l’arrière, la construction, en 1925, de l’école Saint-Luc devenue la bibliothèque municipale.
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