Dans un précédent article du blog, nous avions évoqué les amours brisées de Luc-Anatole de Gibot et de Margaret Mac Allister. Après le décès de celle-ci en mai 1867, le marquis se maria bien vite, en novembre 1867, avec une des sœurs de la défunte : Mary Jane, née en 1843 à Londres.
Le couple partit en voyage en Italie, plus précisément à Naples où Luc-Anatole avait acheté trois villas. Mais, en 1870, la guerre entre la Prusse et l’Allemagne fit rentrer le couple en France. Le marquis n’avait que 46 ans, mais il paraissait bien vieilli et usé sans doute par ses abus de jeunesse. La défaite de la France l’avait accablé et il ne devait pas y survivre : il mourut à Paris en mai 1873 ; il avait légué tous ses biens à sa femme, mais il lui laissait aussi une dette estimée à 400 000 francs de l’époque.
Mary Jane, veuve à 30 ans, abandonna sa résidence à Paris et s’installa à la Mauvoisinière avec ses frères William ou « Bellie » et Alexandre, et ses sœurs Henor et Suzan.
William prit en mains la gestion du domaine et régla les dettes du défunt marquis. Mary Jane, jeune veuve, eut l’occasion de se remarier mais elle préféra mener une vie monotone au château avec les siens.
En 1895 mourait Alexandre, puis William en 1913. Dès lors, les trois sœurs s’enfermèrent à la Mauvoisinière. Henor mourut en 1919, puis Suzan en 1919. la même année, en décembre 1921, s’éteignit la dernière marquise de Gibot. Elle alla rejoindre dans la chapelle Sainte Sophie du square de Gibot son mari Luc-Anatole et ses frères et sœurs. Margaret, elle, a été enterrée à Paris.
Luc-Anatole et Mary Jane n’eurent pas d’enfants. Comme la sœur aînée du marquis, Sophie-Nathalie, mariée au marquis de Préaux, n’eut qu’une fille, Marie épouse du marquis d’Aligre et que celle-ci n’eut pas non plus d’héritier, ainsi s’est donc éteinte la branche des Gibot de la Mauvoisinière.
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