Luc-Anatole de Gibot, ( voir photo) né en 1824 à Angers, réside en fait très peu à la Mauvoisinière. Dans sa jeunesse, il préfère la vie parisienne où il dépense sans compter la fortune familiale au grand désespoir de son père le comte Luc-Jean.
C’est à Paris, en 1859, qu’il fait la connaissance d’une famille irlandaise, les Mac-Allister. Charles, le père, et Célina Canning, la mère, ont sept enfants, trois garçons et quatre filles. L’une d’elles, Margaret, âgée de 19 ans, est très belle et, bien sûr, notre Luc-Anatole en tombe amoureux. Mais la fille est de santé fragile, sans doute atteinte de la tuberculose.
Elle a besoin d’un climat chaud et sec. Aussi nos amoureux, en 1861, entreprennent un voyage en Egypte où ils sont accueillis par Ferdinand de Lesseps qui est en train de percer le canal de Suez. Ils en profitent pour visiter aussi la Palestine.
Enchantés de leur voyage, ils rentrent en France en 1863, mais la santé de Margaret se dégrade. Alors Luc-Anatole vend pour 450 000 francs de biens et achète trois villas en Italie, à Naples. Hélas, le couple rentre précipitamment en France car la belle se meurt. Elle rédige d’ailleurs son testament en janvier 1865 dans lequel elle insiste pour que ses deux plus jeunes frère et sœur, Alexandre et Suzan reçoivent chacun 1500 francs par an pour leur éducation. Luc-Anatole est désigné comme exécuteur-testamentaire.
Margaret est la seule des quatre sœurs Mac-Allister à ne pas être inhumée dans la chapelle Sainte Sophie du square de Gibot.
Luc-Anatole se console bien vite puisqu’il épouse en novembre de la même année, 1867, une sœur de Margaret, Mary-Jane qui deviendra la dernière marquise de Gibot. Nous aurons l’occasion d’en parler dans un prochain article.
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