lundi 30 novembre 2020

Et si on parlait météo ?

Le parler local avait des expressions bien « de chez nous » pour parler de la pluie et du beau temps. Monique Bouchereau nous en a fait un choix des plus savoureux. 


D’abord, le vent. 

« La galerne ou la galarne », pour nous, c’est le nord, la rive droite de la Loire. Historiquement, en
1793, la Virée de Galerne a conduit les armées vendéennes en Normandie, à Granville. « Oul est ben nouère en basse galarne, j’allons mouiller ! » que l’on peut traduire par : c’est bien noir au nord-est, il va pleuvoir ! 

« Le vent d’mar » est le vent du sud, alors que « le vent d’soulaire », c’est la bise bien plus froide. 

Ensuite, la pluie. Les expressions sont très précises et et très imagées. 

Quand il bruine, « ça mareye » ou « ça mouillasse ». Une averse légère est « une rousinée » ou « une s’rinée ». Par contre, une grosse pluie est « un accadeau » ou « une r’napée ». « Le temps s’embernodit, va y’avouère une r’napée » : le temps se couvre, il va tomber une bonne averse. Il faut alors se mettre à l’abri, sinon : « t’es tout guené ou trempé comme une soupe ». Heureusement, l’averse est courte. Après vient l’éclaircie : «V’là une rayée de soulé », voilà un rayon de soleil. 

Un maître maçon disait à ses ouvriers qui s’étaient mis à l’abri pendant une averse : « On peut y retourner, les gars ; la galarne, elle ouvr’ du cul »  : il y a un coin de ciel bleu. 

Enfin, l’observation de la nature faisait l’objet de dictons plus ou moins confirmés par les faits. Exemple : « Quand la chandeleur est claire, l’hiver est derrière. Si elle est trouble, l’hiver redouble. Mais, claire ou non, y a toujours un petit reveston ! » 

Allez ! « topette !», à la prochaine, pour de nouvelles découvertes de notre parler local.

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