Dans
notre série « les cartes postales du vieux Bouzillé »,
nous voici au bas de la rue des Mutreaux, face à la place du
Maréchal Joffre, appelée autrefois la place du lavoir.
En
effet, à cet emplacement existait un lavoir, alimenté par le
ruisseau du Chaput, creusé dans la deuxième partie du XIXème
siècle. En 1955, il a été remplacé par un lavoir en
ciment, lui-même démoli en 1977, lorsque les machines à laver ont
fait une entrée en force dans les maisons du bourg. A la place, le
parking a été tracé.
De
prime abord, le paysage n’a pas beaucoup changé. L’église domine majestueusement cette partie du bourg.
A gauche de la photo, se
dresse toujours la belle maison construite pour sa fille par
Théophile Brochet dont on retrouve les initiales TB sur les
ferrures de la cheminée.
Pourtant, toute une activité commerciale et artisanale a disparu de
ce quartier du village. Il
y a bien longtemps que l’hôtel-restaurant tenu par P.
Morinière dans la maison Brochet a fermé ses portes. Il en reste
une inscription « hôtel » sur la façade nord, du côté
de la supérette.
Au
milieu de la photo, n’existent plus les ateliers de Mélie
Goguet, une forte femme, veuve de guerre. Ses ouvrières ont
travaillé d’abord pour le cartonnage de l’entreprise
Giraudet d’Ancenis puis pour l’usine de chaussures de la
Sacair de Saint Macaire en Mauges.
A
droite de la photo, près de la charrette, Pierre Plard
exerçait la profession de forgeron. Après la guerre 39-45, la
forge a été transférée entre la rue d’Anjou et la rue de
Verdun.