A Bouzillé, comme dans la
plupart des communes de la région, la bringue des
conscrits était une véritable institution.
Petit rappel pour
commencer, les conscrits et les conscrites sont les garçons et les
filles nés la même année.
La bringue se déroulait l’année des dix-huit ans : c’était
une semaine passée à parcourir la commune, le plus souvent
fortement alcoolisé(e)s.
Il y avait tout un
cérémonial. D’abord la plaque portant l’année de la
classe : sur la photo, ce sont les garçons de la classe 1951,
c’est-à dire ceux qui sont nés en 1931. Ensuite, la bourse
fabriquée par l’aînée des filles de la classe et portée par
l’aîné des garçons. Enfin, les chapeaux décorés de
rubans tricolores.
Les reconnaissez-vous ? |
La joyeuse troupe déambulait en poussant ou en tirant une carriole destinée à recueillir, au hasard des maisons visitées, des œufs, parfois des poules ; le peu d’argent était placé dans la bourse.
Les conscrits mangeaient chez les conscrites et, le soir, la paille des granges était bien utile pour récupérer des abus de la journée.
Les conscrits mangeaient chez les conscrites et, le soir, la paille des granges était bien utile pour récupérer des abus de la journée.
A la fin de la semaine, conscrits et conscrites se retrouvaient pour passer un bon moment autour d’un bon repas. Parfois, il arrivait que la conscrite qui avait confectionné la bourse invitait chez elle ses conscrits qui, en retour, lui offraient un cadeau.
A Bouzillé, la classe 70, Guy Alligand, Serge Augusseau, Claude Guilbault et André Poupard a été la dernière à entretenir cette tradition, bien avant que le président Jacques Chirac, en 1997, ne suspende la conscription et, par la même, supprime le service militaire obligatoire.
A Bouzillé, la classe 70, Guy Alligand, Serge Augusseau, Claude Guilbault et André Poupard a été la dernière à entretenir cette tradition, bien avant que le président Jacques Chirac, en 1997, ne suspende la conscription et, par la même, supprime le service militaire obligatoire.
Roger Chauvière, Jean
Lefort, Robert Vincent, Hubert Tobie
En bas :
Guy Fillion,
Serge Viau, Marcel Lemâle